1979 à 1988
La première génération
Telecom
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Le contexte en 1979
La mise à la retraite du dernier satellite Symphonie
programmée pour 1985 rend nécessaire la mise en place d'une
nouvelle génération de satellites de télécommunication
afin d'assurer la continuité de service avec les possessions
françaises outre-atlantique et en métropole en bande C pour
la téléphonie.
Le nouveau lanceur Ariane permettait l'indépendance vis à
vis des USA.
L'agence Spatiale Européenne depuis 1975 développe les
satellites OTS suivis d'ECS pour l'utilisation de nouveaux services en
bande Ku (transmission de données et de vidéo). L'exploitation
de ces satellites sera réalisée par l'organisation européenne
Eutelsat.
La naissance du programme Telecom
En fin de décade 1970-80 le gouvernement français,
la direction DGT du ministère des Télécommunication
et l'agence CNES décident d'entreprendre
le programme Télécom. Ce programme prend le relais de Symphonie
en bande C pour la téléphonie et s'ouvre aux nouveaux services
en bande Ku pour la transmission de données et vidéo.
Le ministère de la défense et sa direction DGA
s'associent au programme par adjonction d'une mission militaire embarquée
en bande X et la création du réseau de télécommunication
au sol Syracuse 1.
Des 2 plateformistes, Aérospatiale et Matra, c'est Matra
qui est sélectionné et démarre le programme de 3 satellites
Telecom 1 en 1980, associé à Alcatel
Espace (ex-Thomson Espace).
Le programme est mené à son terme, avec les lancements
par Ariane des 3 satellites de 1984 à 1988.
Les industriels
-
Matra Espace à Toulouse, fusion avec Marconi pour donner
Matra Marconi Space, Astrium depuis 2000 filiale d'EADS et British Aerospace.
-
Thomson-CSF devenu Alcatel Espace en 1983 et Alcatel Space Industries
filiale d'Alcatel et Thalès (ex-Thomson-CSF) depuis 1998.
Matra Espace est maître d'oeuvre du satellite chargé de la
réalisation de la plateforme.
Alcatel Espace est chargé de la réalisation des missions
civiles de télécommunication et de la définition de
la mission militaire de télécommunication qu'elle fait réaliser
aux US par Ford Aerospace (devenu Space Systems / Loral)
Les Clients
Administrations françaises:
-
Agence spatiale CNES
-
Direction des Télécommunications DGT devenue France
Télécom et privatisée en 1996.
-
Direction Générale de l'Armement DGA pour le compte
du ministère de la défense
France Telecom a en chage la définition des missions civiles
et l'exploitation des satellites.
La DGA a en charge la définition et l'exploitation de
la mission militaire.
Le CNES suit la réalisation des satellites et effectue
la mise à poste.
Le développement
MI - Modèle d'identification de charge utile
PV1 - Modèle prototype de vol Telecom 1A
Lancé le 4 Août 1984 par la fusée Ariane depuis
le Centre Spatial Guyanais (CSG) à Kourou en Guyane Française.
Prévu pour fonctionner jusqu'en 1991, dérive sur
l'orbite 'cimetière' depuis 1992.
MV2 - Modèle de vol Telecom 1B
Lancé le 8 Mai 1985 par la fusée Ariane depuis le CSG
à Kourou.
Prévu pour fonctionner jusqu'en 1992, il tombe en panne en Janvier
1988 et dérive depuis sur l'orbite 'cimetière'.
MV3 - Modèle de vol Telecom 1C
Lancé le 11 Mars 1988 par la fusée Ariane depuis le CSG
à Kourou.
Prévu pour fonctionner jusqu'en 1995, dérive sur
l'orbite 'cimetière' depuis Février 1996.
Les apports industriels
Télécom 1 est le premier
satellite de télécommunication multi-mission associant
missions civiles et militaire.
Télécom 1 a permis aux industriels
français de s'affirmer comme des futurs grands leaders internationaux
dans le domaine des systèmes de télécommunications
par satellite.
Le segment spatial
Le segment spatial est constitué de 3 satellites géostationnaires
stabilisés 3 axes permettant d'établir des télécommunications
simultanées entre plusieurs stations terriennes dans les bandes
de fréquences 6 et 4 GHz (C), 14 et 12 GHz (Ku), et 7 et 8 GHz (X).
Le contrôle et la mise à poste des satellites sont effectués
en bande S (2 GHz) à partir de stations réseau du CNES.
A poste les satellites sont contrôlés par les stations
terriennes en bande C et en bande X.
La charge utile
Chaque satellite est équipé des missions civiles
et militaire:
En bande C: 4 répéteurs dont 1 de 36 MHz et 3 de 120
MHz de largeur de bande avec des ATOP de 8.5 W de puissance.Couverture
hémisphérique et outre-mer atlantique.
En bande Ku: 6 répéteurs de 36 MHz de largeur de bande avec
des ATOP de 20 W de puissance. Couverture Europe occidentale.
En bande X: 2 répéteurs de 40 MHz de largeur de bande avec
des ATOP de 20 W de puissance. Couverture océans atlantique et indien.
La plate-forme
C'est la première plate-forme de la famille Eurostar
réalisée par Matra en collaboration avec British Aerospace
avec une masse de satellite au lancement de 1200 Kg. Cette plateforme est
de la famille ECS (Eutelsat 1) développée pour l'Agence Européenne.
Le pilotage 3 axes est effectué par propulseurs bi-liquides à
hydrazine (MMH) et par asservissement d'une roue inertielle à partir
de capteurs terrestres infra-rouge.
Le moteur d'apogée est un moteur solide à poudre.
Le générateur solaire est composé de 2 ailes orientables
délivrant 1500 W en début de vie.
Les accidents de parcours
Le premier satellite en orbite a été l'objet
d'auto-parasitage par effet de décharge électrostatique.
Une panne en orbite a interrompu prématurément le fonctionnement
du deuxième satellite.
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